Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Souvenir des remparts de L. ou de R., villes labyrinthiques. Le soir, après de longues heures passées à s'y perdre sans fin, vaguement inquiets de...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 3 octobre et le 9 octobre
En librairie
Résumé
Souvenir des remparts de L. ou de R., villes labyrinthiques. Le soir, après de longues heures passées à s'y perdre sans fin, vaguement inquiets de ne jamais pouvoir retrouver une rue empruntée la veille ou le matin même, nous sommes montés sur le chemin de ronde et nous en avons fait le tour. Tout, soudain, y prenait sa place, à la fois reconnu et comme vu pour la première fois ; non qu'un ordre fût enfin visible là où nous n'avions connu que désordre, et sourde angoisse de nous perdre, mais parce qu'il apparaissait que le désordre même était l'ordre, et que la chance d'une ville, close presque par hasard, peut être de n'avoir pas de centre ou plutôt, en chacun de ses points saillants - clochers, tours de guet, façades que l'on ne voit qu'à peine tant les rues sont étroites et qui furent bâties, disons, pour l'œil des anges, ou celui des oiseaux au temps où le vol n'était encore qu'un rêve lointain pour l'homme - d'être chargée de tant de richesses qu'aucun regard ne s'en emparera jamais. Sur le chemin de ronde, assez haut pour donner un peu le vertige, assez bas pour que l'on ne pût oublier la terre, des commencement de perspectives, des échappées entre les arbres à la hauteur des toits nous offrirent jusque tard dans la nuit la joie qu'il y a à comprendre quand on s'est délivré du triste souci d'expliquer.
Ce n'est pas celui qui tient la lampe qui voit le mieux le chemin qu'il éclaire.
Seule la rencontre sur le chemin justifie le chemin.