Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Pouchkine, " notre tout ", selon la formule ritualisée russe, n'est pas le tout de l'œuvre de Droujnikov, mais il y apparaît souvent. Le professeur...
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Pouchkine, " notre tout ", selon la formule ritualisée russe, n'est pas le tout de l'œuvre de Droujnikov, mais il y apparaît souvent. Le professeur Droujnikov était un pouchkiniste plutôt iconoclaste. Quant à cette fantaisie burlesque, elle fera grincer des dents les puristes. Quoi ? Imaginer qu'une jeune femme détraquée sexuelle se fait fabriquer un Pouchkine de bois, avec tous ses attributs masculins (dont il n'était pas peu fier), couche avec lui, et a même un fils de lui ? Enfin, pas tout à fait, car pour l'engendrement, il a quand même fallu un " donneur "... Et comme Droujnikov adore entrelacer Russie et Amérique, et que son don d'observation est égal pour l'une et l'autre, le donneur sera un étudiant de Berkeley qui fait sa thèse sur " le féminisme de Pouchkine ", tandis que la bénéficiaire sera une des guides du Musée de la rue du quai Moïka, n°12, à Saint-Pétersbourg, la dernière demeure du poète. Mœurs soviétiques subsistant sous la " démocratie ", où tout est devenu vénal, mœurs californiennes où d'habiles plaideuses peuvent déplumer un nigaud, puceau de surcroît - l'humour est vraiment au rendez-vous. Tout l'art d'un conteur-né est là ; drôle à en pleurer.