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Le choix de " La psychologie d'Aristote " en tant que thème de la quatrième " Rencontre aristotélicienne " a été déterminé par l'énorme richesse d'occasions philosophiques qu'une oeuvre comme le Traité de l'âme continue de présenter. Cette oeuvre avait déjà été définie par Hegel, au XIXe siècle, comme étant le meilleur traité existant sur la psychologie philosophique et scientifique, et aujourd'hui encore, beaucoup de monde considère qu'elle constitue une contribution très importante pour la solution - ou bien la dissolution - de cc que l'on a coutume d'appeler Mind-Body Problem.
En réalité, le Traité de l'âme est aussi important pour lui-même que pour les liens qu'il présente avec une multiplicité d'oeuvres aristotéliciennes faisant partie du corpus aristotelicum - comme les Petits traités d'histoire naturelle, les oeuvres de biologie, les Ethiques, la Rhétorique -, ou fragmentaires, comme le dialogue perdu Eudème. Par conséquent, les doctrines psychologiques qu'offre Aristote sont multiples, comme sont multiples les aspects qui émergent de leur considération.
Les études réunies et publiées dans ce volume se sont d'abord concentrées sur les problémes relatifs à la nature de l'âme en général, notamment par le biais d'une confrontation avec des penseurs antérieurs à Aristote ou qui lui sont contemporains - spécialement Platon et Xénocrate. Cependant, par la suite, le débat s'est poursuivi avec l'analyse de sujets plus spécifiques, qui concernent la pensée en tant que connaissance dans ses différentes formes, de la perception à la mémoire, de la phantasia au noûs, mais également les passions et le désir.
Celles-ci sont des notions qui impliquent des références à des doctrines aristotéliciennes plus générales - à savoir physiques, éthiques et rhétoriques - qui ont aussi été prises en compte pour ce qui concerne leur réception et leur discussion à des moments significatifs de la pensée postérieure - médiévale, moderne, et contemporaine. Cette enquête a fait émerger, une fois de plus, comment la psychologie d'Aristote est au fondement d'une tradition dont on peut dire qu'elle a traversé l'histoire de la philosophie toute entière.