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L'Homme est sans cesse tourmenté par la dualité d'une existence ; il est tiraillé entre la naissance et la mort, entre l'actualité et l'éternité. Lorsqu'il s'identifie à la forme corruptible, la mort représente une réalité tangible, mais lorsqu'il se reconnaît tel un être incorruptible, la mort lui paraît semblable à l'impression évanescente d'un mythe créé de toutes pièces. L'être devient humain grâce à l'énergie vivifiante qui autorise la manifestation du palpable ; sans elle, les reliefs de l'existence ne pourraient s'épanouir le temps d'un destin.
L'Homme est ainsi un voyageur éternel qui se retrouve provisoirement dans la peau d'un hôte à double inclination : il est accueilli sur une Terre hospitalière favorisant son évolution et il abrite en son sein une "présence" imperceptible participant à son éclosion. La mort est finalement acceptée par ceux qui utilisent leur énergie à bon escient, c'est-à-dire qui se soumettent aux règles inéluctables du dernier sommeil et qui restent humbles devant une vérité qui les dépasse.