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Longtemps la médecine romaine est demeurée dans l'ombre de la médecine grecque, dont elle n'aurait été que l'héritière indigne, récupérant pour le dégrader un savoir constitué depuis des siècles par Hippocrate et les médecins d'Alexandrie. Pour dissiper ce malentendu, Jean-Marie André a procédé à une lecture systématique, sous l'angle médical, de la littérature latine : textes scientifiques et thérapeutiques, bien entendu, mais aussi épîtres, satires, poésie, écrits juridiques et philosophiques, traités d'architecture et d'agronomie.
Sa conclusion est claire : loin de s'opposer à la médecine grecque, la médecine romaine l'a assimilée pour en tirer un savoir concret et efficace. En systématisant la prudence, les médecins romains ont humanisé la pratique
médicale et développé l'hygiène publique. Ils ne méritent
donc nullement leur image d'affameurs et d'égorgeurs. La
médecine à Rome marque une étape importante vers la
thérapeutique moderne.