Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Elle, la narratrice, est une belle bourgeoise, richement mariée dont l'égocentrisme la plonge dans des accès de mélancolie entrecoupés de gaieté...
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Elle, la narratrice, est une belle bourgeoise, richement mariée dont l'égocentrisme la plonge dans des accès de mélancolie entrecoupés de gaieté factice. On lui avait parlé du docteur N... L'homme est étrange, lui parle à peine, mais dégage un puissant magnétisme qui la trouble. Avec beaucoup de patience et de perversité, le docteur N... Va faire de la narratrice sa maîtresse, proie idéale de ses pulsions, puis la rendre totalement dépendante de lui. Aussi accepte-t-elle de se rendre dans sa maison de repos, enfouie au fond d'un parc cerné de hauts murs. Dans cette maison de repos aux rites étranges, la narratrice passe son temps à attendre les visites de son maître. C'est ce désir exacerbé qui la pousse à accepter toujours plus de celui à qui elle s'est librement donné. Dans une soumission autant cérébrale que physique, la narratrice va se découvrir et accepter sa part d'ombre. Sans recours aux termes classiques du genre, dans un style retenu, Julie Saget nous entraîne dans les méandres de la dépendance amoureuse et de l'acceptation de sa propre humiliation pour le contentement de l'être aimé. Un roman tout en finesse et en subtilité qui nous rappelle que les thèmes chers à " Histoire d'O " sont intemporels.
Comédienne puis parolière, Julie Saget découvre la littérature érotique en suivant les conseils avisés de Michel Simon. " La Maison de repos " est son premier texte érotique.