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J. C. Dannhauer (1603-1666) estimait nécessaire d'adjoindre une " nouvelle cité " à l'Organon aristotélicien, et J. Clauberg (1622-1665) de donner un prolongement à la méthode cartésienne pour prendre en compte le caractère intersubjectif de notre accès à la connaissance. Admettre le fait que nous ne cheminons jamais seuls sur la voie qui nous y conduit ne contredit pourtant pas le geste plus classique de Descartes, ou de Malebranche par
exemple, qui met l'accent sur la nécessité de se
déprendre de ce que l'" on " pense : il en est le
pendant.
Descartes s'adresse lui-même dans ses
ouvrages à des lecteurs, et l'on sait que la lettre
préface des Principes de la philosophie ne dédaigne pas leur indiquer précisément, quoique succinctement, la méthode correcte à laquelle doit obéir leur lecture pour en saisir le sens. À cet égard, et dans un contexte qui est également constitué par les débats théologiques de l'époque relatifs à l'interprétation de l'Écriture, l'apport de Dannhauer et de Clauberg tient au fait qu'ils ont élaboré cette partie de la logique visant à déterminer le sens des textes et plus largement des discours d'autrui, et qu'ils qualifient, avant Schleiermacher, d'herméneutique.
À partir de
contributions destinées à clarifier leur projet d'une herméneutique générale, cet ouvrage propose la première traduction de la remarquable troisième partie de la Logica de Clauberg consacrée à l'herméneutique qu'il appelle " analytique ".