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Les juges ne sont que des êtres humains, sujets aux passions, aux erreurs, aux injustices, aux sautes d’humeur…, de sorte qu’on ne peut pas s’en remettre à leur seule conscience pour rendre la justice : on insiste alors sur les limites qui doivent être apportées à leur liberté, dans l’intérêt même des justiciables, en particulier sur le respect de la loi, à l’encontre de laquelle leur conscience ne saurait ordinairement aller, même dans les cas où son application semblerait contraire à la justesse de la décision (l’«équité»).
Le débat entre le strict respect de la loi et l’usage de l’équité, c’est-à-dire entre droit et conscience, traverse les siècles : l’équilibre est difficile à trouver, mais au total, même si la soumission du juge à la loi est une vision traditionnellement reçue, cette conception s’accompagne de théories du processus d’interprétation de la même loi par la conscience du juge.