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Mohamed al-Maghout (1934-2006). Si le poète syrien dont, dès 1959, le premier livre retient l'attention (Tristesse au clair de lune) a cédé le pas au dramaturge, ce n'est qu'après avoir imposé à la "malformation du monde" en convulsions l'évidence renouvelée de la parole comme révélation du vrai, donc de l'erreur. Il est par essence le poète imprécateur qui, écrit-il, "ne trouve dans tout cet Orient / nul promontoire / où planter le drapeau de ma soumission".
Poésie de combat, comme le fut celle d'un d'Aubigné, d'un Majrouh, l'oeuvre d'al-Maghout crie le refus de l'avilissement en un temps où l'errance s'érige en loi, refuge, arrachement qui fait que "même si je tombais de ma chaise au café / je ne toucherais pas terre d'ici à des milliers d'années".