Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" J'étais arrivé, nouvellement diplômé, avec l'intention de collaborer, à mon niveau, aux pratiques soignantes. Je ne voulais pas " sauver le monde...
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" J'étais arrivé, nouvellement diplômé, avec l'intention de collaborer, à mon niveau, aux pratiques soignantes. Je ne voulais pas " sauver le monde ", non, je voulais seulement être un infirmier convenable. Je constate aujourd'hui que j'ai surtout été confronté, et que J'ai participé, à l'exercice de pouvoirs qui ont pour caractéristiques communes de nier le patient en tant que personne. Et cela où que j'aie exercé : au sein même de l'hôpital comme dans le cadre de structures dites extra-hospitalières. Voila tout en ce qui concerne mes états d'âme d'infirmier psychiatrique je m'arrange comme je peux avec ça. On peut fermer les yeux, s'enfuir ou se satisfaire du système ; on peut aussi essayer de comprendre. C'est ce dernier choix qui a été le mien. "
Sur ce choix, Philippe Clément s'explique : Les " malades mentaux " sont-ils des malades comme les autres ? Comment accorder crédit à leurs paroles toujours suspectes d'être des symptômes ? Que deviennent les droits des patients dès lors que le soin se fait la plupart du temps sous la contrainte ? Comment l'institution s'est-elle peu à peu fabriqué ses propres règles de fonctionnement au mépris des besoins particuliers des malades ? Bref, pourquoi condamne-t-elle ceux qui " ont perdu la raison " à ne jamais la recouvrer ?
Sommaire
AU NOM DE LA LOI ?
La loi du 27 juin 1990 : un droit " d'exception "
Le consentement : une notion équivoque
L'hospitalisation libre : une illusion ?
Le libre choix, mais pour qui ?
Contraindre et soigner : les hospitalisations sans consentement
L'hospitalisation à la demande d'un tiers : une mesure sanitaire
L'hospitalisation d'office : une mesure de sécurité
Les règles : le droit de la raison
L'inventaire : un passage obligé
La vie quotidienne dans l'institution : autonomie et dépendance
Les fonctions des règles : contrôler et normaliser
Les lois " extérieures " : un droit secondaire
Une toute-puissance de l'institution
Une autre façon d'occulter le sujet
Un droit spécifique ?
SOIGNER ?
Les fondements : le savoir et son objet
La construction de l'objet
Le symptôme : identification de la maladie, stigmatisation du malade
Savoir et pouvoir
Les pratiques : traiter et surveiller
Stabiliser et réinsérer : la phase hospitalière
Surveiller et prévenir : le suivi extra-hospitalier
La chronicité : un type particulier de stabilisation