Deux paroles impressionnantes de l'Apôtre et Évangéliste saint Jean, dans sa première Lettre, résument bien le sens de ces études, fondées avant tout sur la Sainte Écriture, lue et méditée en Église, avec l'aide des Pères et des Docteurs, des écrits et des exemples des saints, et sous la conduite du Magistère. Voici ces deux versets : " Le monde entier gît au pouvoir du Mauvais ", et " C'est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu ". Par ailleurs, la Tradition unanime affirme que le premier triomphe de Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, sur son adversaire, le diable, l'antique serpent, celui qui égare le monde entier, c'est l'Immaculée Conception, privilège unique, accordé à Marie personnellement, en vue d'être Mère et Associée du Rédempteur. Cette doctrine mariale est merveilleusement exposée dans l'enseignement du bienheureux Pie IX, lorsqu'il proclame, le 8 décembre 1854, le dogme de l'Immaculée Conception. Quatre ans plus tard, à Lourdes, en 1858, Marie elle-même se présentera sous ce nom. Certes, depuis le commencement, nous dit saint Paul, le combat est rude : " De tous côtés, des tribulations : au dehors des luttes, au dedans, des craintes ". Mais les " portes " ou puissances de l'enfer des damnés ne l'emporteront pas sur l'Église fondée par Jésus-Christ, et dont l'Esprit Saint est l'âme et Marie la Mère. Babylone, la pseudo église de Satan, s'effondrera. Le triomphe de la Jérusalem céleste, c'est le triomphe de Marie, " co-triomphatrice " parce que " co-rédemptrice ". En effet, le prince de ce monde, Satan, n'a aucune prise ni sur le Fils, ni sur la Mère. Les pages qu'on va lire sont donc, comme toujours chez l'auteur, le Père Michel Sinoir prêtre du diocèse de Paris, très éclairantes et très tonifiantes pour les chrétiens catholiques de notre temps.