En cours de chargement...
C'est une sorte d'autoportrait, plusieurs fois recommencé, un peu comme Giacometti dit ne pas parvenir à faire une tête. Aussi, je tente à nouveau l'aventure du visage par une autre entrée, une autre émotion, une autre anecdote. Gustave Flaubert est mon maître. Il est ma loi. Il m'enseigne le métier de roi des rois. Mon sujet, c'est la langue française. Je ne raconte pas d'histoire. Il faut le savoir.
'La cicatrice du brave', c'est ainsi que Flaubert appelle la syphilis de son voyage en Egypte. Mon texte se tient par la force d'un style. J'ai perdu mon latin, égaré une virginité. Je n'ai plus le temps. Je suis sur les dents. J'ai croisé des visages, mélangé des paysages, des sensations, remué une lèvre sur la joue d'un livre. Je me suis souvenu que la littérature ne courait pas les rues. Je me suis souvenu qu'elle était la plus belle fille du monde.
La cicatrice du brave, c'est moi, en toutes lettres. C'est un autoportrait à restituer autant de fois qu'il me reste d'étés.