Certains êtres ont des vies extraordinaires et quand ils se décident un jour de les raconter, on est en droit de se réjouir surtout quand il s’agit d’écrivains qui ont du style. Frederick Forsyth a enchaîné pendant des décennies ses romans d’espionnage qui finissaient irrémédiablement en best-sellers. “Chacal”, “Les chiens de guerre”, “Le 4e Protocole” ont porté Forsyth à la auteur de John de Carré autre grand maître du roman d’espionnage britannique.
Mais avant de devenir un écrivain à succès Forsyth a eu une vie pleine de bruit et de fureur. “L’Outsider”
est une manière de Mémoires qui révèlent les secrets d’une vie hors du commun et même si Forsyth insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie, on retrouve la chronologie des faits marquants d’une existence que le lecteur arrêtera de compter rapidement tant ils sont nombreux.
Frederick Forsyth est un formidable conteur qui raconte des histoires incroyables . Celle par exemple qui le vit devenir dans les années 50 pilote de la RAF par la grâce d’un programme proposé par la Royal Air Force qui offrait une bourse d’étude pour apprentis pilotes. Puis le voilà journaliste qui, après les années d’apprentissage, ne tarda pas à travailler pour l’agence de presse Reuters. Correspondant à Paris, il assiste à la crise algérienne puis il gagne la Tchécoslovaquie avant de se retrouver en poste à Berlin Est. La ville grouille d’espions et Forsyth va y trouver rapidement motif à inspiration puisque “Le Chacal” sera largement inspiré par cette période de sa vie.
Si Forsyth, à travers son travail de reporter, fut souvent au coeur d’événement qui firent l’histoire, il les vécut toujours de l’extérieur . En oustider. Et même si les circonstances étaient parfois dramatiques Forsyth garda toujours une forme de distance qui lui permit d’être à la fois acteur et témoin. Menacé par un trafiquant d’armes à Hambourg, mitraillé par un Mig au Nigéria, au coeur d’un coup d’Etat en Guinée-Bissau ou arrêté par La Stasi, Frederick Forsyth fait son miel des circonstances pour nourrir une oeuvre en gestation.
“L’Outsider” est le roman d’une époque, celle où le métier de grand reporter permettait de traverser des circonstances exceptionnelles et de connaître une vie d’aventures tout à fait extraordinaire. Forsyth réussit le tour de force de faire de son existence une formidable fresque romanesque et offre au lecteur la genèse d’un destin d’écrivain.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Certains êtres ont des vies extraordinaires et quand ils se décident un jour de les raconter, on est en droit de se réjouir surtout quand il s’agit d’écrivains qui ont du style. Frederick Forsyth a enchaîné pendant des décennies ses romans d’espionnage qui finissaient irrémédiablement en best-sellers. “Chacal”, “Les chiens de guerre”, “Le 4e Protocole” ont porté Forsyth à la auteur de John de Carré autre grand maître du roman d’espionnage britannique.
Mais avant de devenir un écrivain à succès Forsyth a eu une vie pleine de bruit et de fureur. “L’Outsider” est une manière de Mémoires qui révèlent les secrets d’une vie hors du commun et même si Forsyth insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie, on retrouve la chronologie des faits marquants d’une existence que le lecteur arrêtera de compter rapidement tant ils sont nombreux.
Frederick Forsyth est un formidable conteur qui raconte des histoires incroyables . Celle par exemple qui le vit devenir dans les années 50 pilote de la RAF par la grâce d’un programme proposé par la Royal Air Force qui offrait une bourse d’étude pour apprentis pilotes. Puis le voilà journaliste qui, après les années d’apprentissage, ne tarda pas à travailler pour l’agence de presse Reuters. Correspondant à Paris, il assiste à la crise algérienne puis il gagne la Tchécoslovaquie avant de se retrouver en poste à Berlin Est. La ville grouille d’espions et Forsyth va y trouver rapidement motif à inspiration puisque “Le Chacal” sera largement inspiré par cette période de sa vie.
Si Forsyth, à travers son travail de reporter, fut souvent au coeur d’événement qui firent l’histoire, il les vécut toujours de l’extérieur . En oustider. Et même si les circonstances étaient parfois dramatiques Forsyth garda toujours une forme de distance qui lui permit d’être à la fois acteur et témoin. Menacé par un trafiquant d’armes à Hambourg, mitraillé par un Mig au Nigéria, au coeur d’un coup d’Etat en Guinée-Bissau ou arrêté par La Stasi, Frederick Forsyth fait son miel des circonstances pour nourrir une oeuvre en gestation.
“L’Outsider” est le roman d’une époque, celle où le métier de grand reporter permettait de traverser des circonstances exceptionnelles et de connaître une vie d’aventures tout à fait extraordinaire. Forsyth réussit le tour de force de faire de son existence une formidable fresque romanesque et offre au lecteur la genèse d’un destin d’écrivain.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)