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Au début de ce siècle, l'administration coloniale et surtout les missionnaires catholiques considéraient les populations voltaïques, en particulier les Mossi, comme réfractaires à l'islam. Trois quarts de siècle plus tard, en 1974, la Haute-Volta a demandé, au sommet panislamique de Lahore, à être comptée au nombre des Etats musulmans. Comment rendre compte de ce paradoxe ? Que s'est-il produit entre ces deux dates, qui puisse expliquer une diffusion aussi rapide de l'islam en Haute-Volta ? Pour répondre à ces questions, les auteurs de cet essai ont étudié les archives de l'administration coloniale et des missions catholiques.
Leur propos est de découvrir à travers ces documents la perception qu'administrateurs, missionnaires et musulmans avaient les uns des autres. Les différentes "images" qu'ils révèlent permettent de mieux comprendre l'évolution de l'islam voltaïque sur les plans social et religieux.