Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'Ecole est un lieu politique : non seulement chaque société y socialise ses enfants et y construit une forme de citoyenneté, mais des jeux et enjeux...
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L'Ecole est un lieu politique : non seulement chaque société y socialise ses enfants et y construit une forme de citoyenneté, mais des jeux et enjeux de pouvoir traversent l'institution. Les crises sporadiques qui agitent le système scolaire depuis une vingtaine d'années sont bien plus que la traduction d'un désenchantement de l'école ou d'un " malaise enseignant ", lycéen ou étudiant. Elles sont à saisir comme symptôme d'une crise de citoyenneté collective, d'une véritable crise du politique dont la violence scolaire est la forme émergente. Au fond, sous la polysémie des termes et des manifestations, c'est la définition même qui pose problème : ce qui est qualifié de violence scolaire par les médias, voire par les experts, infléchit la manière dont chacun d'entre nous la conçoit et se la représente. Est-il possible, face à la variété des actions individuelles et collectives, d'en donner une définition univoque ? Toute coercition est-elle violence ? Tout pouvoir est-il violence ? Les mécanismes d'adhésion intime à la norme sociale ne sont-ils pas des formes plus subtiles et plus efficaces de coercition ? Ou bien n'y a-t-il coercition que lorsqu'il y a force ? Seules les formes de coercition non légitimes sont-elles violentes ? Suffit-il qu'un acte soit qualifié de violent pour le devenir ? Y a-t-il des caractères discriminants ? Le sentiment d'insécurité grandissant est-il un bon indicateur de la montée de la violence scolaire ? L'auteur nous invite ici à un débat citoyen sur la fonction de l'Ecole dans une société confrontée à une implosion à la fois par le " haut " due à la mondialisation et par le " bas " liée à des résurgences plurielles de communautés. Cette rupture du pacte républicain n'est-elle pas à la source des violences scolaires ?
Sommaire
Les taxinomies ou le pouvoir de nommer : la violence scolaire vue par les médias
Béatrice Mabilon-Bonfils est agrégée de sciences sociales, chercheure associée à l'IREDU-CNRS de Dijon, chargée d'enseignement à l'IEP d'Aix-en-Provence, codirectrice de la revue Dialogues politiques.