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C'est celle qui est là potentielle, collant à la peau de chacun, l'injure dite "raciste", dont l'évidence de la dénomination est ici mise en doute. Mais c'est aussi celle qui, Injuria sanguinis, injuria soli (injure du sang, injure du sol), apparaît précisément d fleur du droit du sang (jus sanguinis) et du droit du sol (jus soh). Ainsi d'une notion aussi fondamentale que celle de naturalisation, ou de celle plus conjoncturelle de seuil de tolérance.
L'injure à fleur de peau, c'est enfin celle qui interroge l'intention de nuire dans ses rapports avec l'inconscient, la "secondarisant" en quelque sorte par rapport à une intention de séduire plus "primaire" et moins "à fleur" du conscient. Trois approches intriquées qui poursuivent une même problématique mais qui, tout en se situant dans la perspective psychanalytique de L'effet injure (1983), en élargissent le champ d'investigation, s'attaquant à ses frontières, à sa peau, zone de sensibilité où surgissent des questions d'une brillante actualité.