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L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto en 2005 permet de mettre en œuvre un système novateur contre les changements climatiques : d'ici à 2012, les émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés doivent être réduites. Pour atteindre les objectifs fixés, ces pays peuvent recourir à des
mécanismes " flexibles " dont l'échange international de droits d'émission ou l'" application conjointe ".
Les pays en transition vers une économie de marché se sont vu accorder des conditions relativement favorables pour la réalisation de ces objectifs. En raison de la restructuration de leurs économies, ces derniers sont a priori sûrs d'atteindre les objectifs fixés par le Protocole. Ils disposeraient même d'un surplus de droits d'émission, communément appelé " air chaud ". Aussi, l'idée s'est répandue que les pays en transition devraient pouvoir bénéficier de la mise en œuvre du Protocole de Kyoto.
Après avoir étudié le système international de lutte contre les
changements climatiques, ce livre s'intéresse au cas particulier de quatre pays en transition : la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la
Slovaquie. L'analyse des déterminants de la réussite de la mise en œuvre des mécanismes flexibles du Protocole de Kyoto dans ces pays (le marché des droits d'émission, le potentiel de projets d'application conjointe, la capacité institutionnelle des pays), couplée à celle du contexte d'intégration à l'Union européenne, met à jour la complexité de la question.
Il n'est pas certain en effet que les pays moins développés, ici les ex-pays socialistes, puissent tirer avantage des mécanismes flexibles.