Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Si la jalousie implique le sujet dans un trio qui force le jaloux à éliminer un tiers gênant, d'autant plus omniprésent qu'il fonde ce sentiment dévorant,...
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Si la jalousie implique le sujet dans un trio qui force le jaloux à éliminer un tiers gênant, d'autant plus omniprésent qu'il fonde ce sentiment dévorant, si l'avidité marque un désir insatiable, l'envie quant à elle est un démon peu aimable qui pousse à annuler celui qui, en possédant un bien inestimable, nous en prive. L'envie, c'est le sentiment que la place est prise, d'être en dehors. Par qui la place est-elle prise ? Par un autre presque identique à moi, qui est mon agresseur mais auquel je peux aussi m'identifier. Dans l'envie le haï est aussi l'aimé, mais un aimé qui ne peut être aimable, qui ne peut être qu'envié. Mais à parler de l'envie, la place du désir ne se voit-elle pas effacée ? Pourquoi, alors que cet ouvrage a pour objet d'articuler l'envie et le désir, les auteurs, dans leur grande majorité, ont-ils choisi d'écrire sur l'envie ? Pourquoi est-ce ce sentiment honteux qui a suscité plus de recherches que son frère le désir ? L'envie et le désir n'auraient-ils pas joué, à notre corps défendant, la tragi-comédie qui met en scène de "faux frères" ?