Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Unité de lieu : Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au centre de l'île de la Cité, non loin de l'ancienne "cour des Miracles". Unité...
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Unité de lieu : Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au centre de l'île de la Cité, non loin de l'ancienne "cour des Miracles". Unité de temps : Le jubilé de l'an 2000 d'une culture judéo-chrétienne qui a façonné l'identité du continent européen. Tout est en place pour introduire l'acteur du drame : le pauvre, celui qui est au cœur aussi bien du "Livre de Job" que du "Discours des Béatitudes"- celui qui justifie l'intervention de Jochen Gerz, puisque, à l'exemple de l'Espagnol Calderon, notre artiste allemand nous propose sinon une pièce de "théâtre civique", du moins un acte symbolique à la hauteur des grands mouvements de population de ce début de millénaire marqué par la mondialisation des échanges. Souvenons-nous, en effet, que nombre de villes d'Europe ont été fondées sinon sur la mendicité, du moins sur la valeur du don et de l'échange entre les nantis et les démunis. Jochen Gerz retrouve donc aujourd'hui, avec Les Mots de Paris, ce geste fondateur de toute socialité aussi bien laïque que mystique. (Paul Virilio)