Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Marguerite assise comme d'habitude, toute petite, à la grande table dans la pièce centrale qui donne sur le parc. On voit juste sa tête et ses épaules...
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" Marguerite assise comme d'habitude, toute petite, à la grande table dans la pièce centrale qui donne sur le parc. On voit juste sa tête et ses épaules qui dépassent. Elle parle à voix haute, mais comme pour elle seule :
- Il n'y a pas de roman sans amour. Dans mes livres, l'amour est là d'emblée, mais ce n'est pas en tant qu'amour qu'il est écrit, c'est en tant que scandale, dans sa portée dans la société qui est phénoménale comme la peste, comme le feu.
Elle alterne le ton complice et le ton magistral.
- Les désabusés, je ne les aime pas. Tu peux être désespérée mais pas désabusée."
L'amie : c'est Marguerite Duras. Récit exceptionnel d'une amitié de trente ans entre deux écrivains.
Dans la veine de Grand Reportage, Brèves et Le fils de mon fils, la subtilité et le style limpide de Michèle Manceaux rendent Marguerite Duras si vivante qu'on la découvre à la fois dans son intimité et plus profondément dans son oeuvre.