Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Quand allez-vous enfin nous faire visiter les profondeurs sous-marines ? " Ainsi George Sand suggère-t-elle à Jules Verne d'écrire Vingt mille lieues...
Lire la suite
" Quand allez-vous enfin nous faire visiter les profondeurs sous-marines ? " Ainsi George Sand suggère-t-elle à Jules Verne d'écrire Vingt mille lieues sous les mers, le rattachant, en quelque sorte au courant romantique, car le père de Phileas Fogg est, outre l'auteur des recueils de jeunesse et de nombreuses pièces - dont l'une en collaboration avec Dumas Fils - un poète ouvert sur le rêve, le fantastique et l'intuition de l'avenir, même si ses fameuses connaissances scientifiques ne sont pas exemptes d'invraisemblances. Dans ses 60 volumes et ses 30 000 pages, ce qui compte, c'est l'aspect onirique, se calquant sur les fantasmes et les préoccupations du lecteur, de la collectivité ou du moment. C'est la lutte contre l'intolérance avec Les Révoltés du Bounty ; l'éveil des nationalismes (Mathias Sandorf) qui, en 1914, feront exploser la " poudrière des Balkans " ; les découvertes qu'il pressent : cinéma ou holographie (Le château des Carpathes) ; conquête du pôle (Le Capitaine Hatteras) ; voyages dans la lune (De la Terre à la Lune), avec prémonition du cap Canaveral ; c'est enfin Jurassic Park avant l'heure, où Lidenbrock, professeur éminent (Voyage au centre de la Terre) est confronté aux ichtiosaures et plésiosaures, cousins du diplodocus du jardin des Plantes. Ses préoccupations en matière écologique sont présentes (Paris au XXe siècle). Politiquement, c'est un bourgeois de gauche - tendance radicale - mais Gérard Orthlieb, écologiste, dans cette Histoire d'un mythe, montre sa lucidité et conclut : le socialisme n'est pas le communisme, mais il en fait partie et les dangers qu'il recèle hantent Jules Verne.
Déjà !....