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Rien de trop dans ces quatorze récits qui dressent le constat sec et nu de quelques impossibilités fondamentales : garder intact le souvenir du pays d'origine, demeurer un couple, s'aménager un vague exil en France, et même vivre où que ce soit. Ne restent plus que les Tropiques, bout du monde, point limite, dernier lieu auquel se raccrocher et, sans trop y croire, mener un semblant d'existence. Un appartement vide, un chien trop encombrant, quelques amours sans issue et surtout, lentement, le temps qui fait son oeuvre, un parking sous la pluie, le soleil qui se couche sur la mer, autant de petits riens qui seuls rattachent encore le narrateur à un monde rongé par la décomposition et à une mémoire dont il ne subsiste plus que des lambeaux.
Il apparaît d'évidence que Georges Ferdinandy ne nous reste encore que parce qu'il a trouvé dans l'écriture peut-être le dernier espace où être soi, se survivre un peu, mais de façon tout aussi fragile et fragmentaire.