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12 décembre 1941, 6 h du matin. Des Feldgendarmes se
présentent au domicile d'Henri Lang. Ils le conduisent à
l'Ecole militaire où sont regroupés les autres hommes arrêtés
par les Allemands ce matin-là. Ils sont 743. Ce sont presque
tous des "notables". Tous sont juifs. Ils sont conduits au camp
de Compiègne-Royallieu où ils seront détenus pendant trois
mois dans d'indignes conditions.
Polytechnicien, ingénieur des
Ponts et Chaussées, officier d'artillerie pendant la Grande
Guerre où il fut cité à deux reprises pour sa bravoure,
chevalier de la Légion d'honneur, Henri Lang est un haut
fonctionnaire qui a toujours eu à coeur de servir son pays.
Lorsqu'il est arrêté, il est chargé pour la SNCF de
l'électrification de la ligne Paris–Lyon. Il travaille sans trop se
préoccuper des lois anti-juives promulguées par l'Etat de
Vichy le 3 octobre 1940.
Rien ne pourra empêcher la logique
bureaucratique implacable des forces d'occupation allemandes.
Le 27 mars 1942, c'est la déportation à Auschwitz par le
premier "train spécial" venant de France. Henri Lang y meurt
d'épuisement le 21 mai 1942.