Haut-Royaume Tome 1 - Poche

J'ai dévoré ce tome. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai adoré son style. Le destin de cet homme, Lorn, est assez hors du commun. Bref je recommande pour tout amateur de Fantasy

Mes amis, mes frères, j'ai erré pendant de longues nuits loin de vous...loin de ma patrie....mais me voici de retour. Mon absence fut longue, je suis autant meurtri que vous, voire plus. Ma patrie Fantasy me voici de retour, et je tiens à remercier Lorn Askariàn, cet homme avait, un destin en effet, celui de me ramener à mes premiers amours. Je ne peux que m'agenouiller devant tant de bravoure, de sagesse et de force.

Vous l'aurez forcément compris, j'ai adoré Haut-Royaume T1. Pourtant rien n'était gagné d'avance. La 4ème page de couverture, énigmatique, m'avait tapé dans l'œil, en plus de la qualité de l'édition, mais ne sachant rien de l'histoire j'ai passé mon chemin, on ne vide pas mes bourses si facilement. Au fil du temps, ma route croisa à nouveau Lorn. Ne pouvant lutter indéfiniment face au destin, j'ai vidé les bourses, n'ayez crainte, ce n'étaient pas les miennes. En prenant Haut-Royaume c'est plus qu'un livre qu'on acquiert mais un ticket pour le monde de Pevel. En effet, dès les premières pages l'auteur nous plonge dans son monde, en seulement quelques mots, en jouant avec l'ambiance et nos attentes, aucune surenchère ni surabondance de descriptions, l'intrigue politique est présente sans être oppressante. L'écriture de Pevel n'en devient que plus magique, plus brutale mais tellement captivante. On ne peut que tomber amoureux de l'écriture de Pevel, et de Lorn Askariàn, seul contre tous comme Le comte de Monte Cristo. Je compare rarement les écrits mais Haut-Royaume me rappelle l'œuvre de Dumas. Un être possédant tout, tombant face à l'homme, connaissant outrage, perte d'honneur et emprisonnement, mais qui se relève que plus fort en ne demandant que vengeance. Face à un tel destin, on ne peut qu'apprécier davantage notre héros. D'accord, il est beau, intelligent, brutal, combattant hors-pair, intrigant et charismatique, mais il est bien plus. Il a en lui, une force, une obscurité qui nous captive, nous charme, nous donne envie de le connaître davantage, et voir jusqu'où il peut aller.

Vous me direz, où est le résumé du livre? On veut connaître l'histoire. Je vous répondrez juste que notre héros à un destin, pour le Haut Royaume ou pour lui-même, à vous de découvrir lequel. Pour ma part, je peux vous dire que j'ai adoré ma lecture, je remercie Bragelonne pour ce moment d'intense plaisir, chose rare actuellement et j'attends impatiemment la suite des aventure de Lorn Askariàn.

Pierre Pevel est réputé dans un domaine bien particulier, l'uchronie de fantasy. Ses univers sont souvent fortement inspirés d'une époque précise, et donc documentée, de notre Histoire, mais ils diffèrent de notre monde réel par la présence d'éléments fantastiques, parfois lourds de conséquences. Je ne sais pas très bien pourquoi je vous raconte ça, si ce n'est pour vous dire que justement, cette fois, ce n'est pas le cas ! J'ai vraiment eu l'impression de découvrir une toute nouvelle facette de l'auteur. Haut-Royaume, tome 1 : Le chevalier marque l'excellent début d'une formidable saga de fantasy épique.

Ce qui m'a marquée le plus, au cours de cette lecture, c'est principalement le fait que ce roman se lit avec une facilité déconcertante. Les précédents livres de Pierre Pevel que j'ai eu l'occasion de lire faisaient partie de la saga Les lames du Cardinal, et se basaient donc sur un canevas historique parfois lourd à porter, avec quelques descriptions du Paris de l'époque un petit peu longuettes. Ce n'est absolument pas le cas ici, l'univers qu'on nous propose est original et malgré tout très classique. On rentre très vite dans l'histoire, mais on découvre peu à peu qu'il est aussi plus complexe qu'il ne paraît de prime abord.

Et son âme ? A vrai dire il s'en moquait, convaincu que s'il en avait possédé une, elle était morte à Dalroth.

Lorn est un personnage sombre, difficile à cerner, auquel on ne s'attache pas forcément tout de suite. Un chevalier qui a choisi de se laisser gagner par l'Obscure plutôt que de lui résister, un acrobate en équilibre précaire sur le fil qui sépare le Bien du Mal, un homme aux motivations qui restent douteuses, même après la lecture de ce premier tome. Il est entouré d'une galerie très agréable de personnages secondaires intéressants : du solaire prince Alan aux ténébreux membres de la Garde d'Onyx, en passant par le Haut-Roi et son prisonnier, Serk’Arn, le Dragon de la Destruction. Tous ont un rôle à jouer et on les suit avec plaisir.

Mais au final, ce qui m'a définitivement emportée, c'est la dimension épique de ce récit. De retour au premier rang de la scène politique, Lorn se retrouve plongé, pas tout à fait malgré lui au demeurant, au cœur d'intrigues et de sombres complots. Son but avoué : rétablir la grandeur de Haut-Royaume et l'autorité du Haut-Roi, et pour ce faire, il est armé d'une détermination sans faille. Mais on lui devine malgré tout un objectif moins avouable et mystérieux, important élément de suspens dont Pierre Pevel est très habile à jouer, avant de conclure par un dénouement fort agaçant tant il donne envie de lire la suite !

J'ai adoré ce roman, obtenu lors de la dernière opération Masse Critique de Babelio. C'est une véritable fresque épique qui s'annonce, et je ne sais pas vous, mais moi j'ai vraiment hâte de voir se dessiner la suite...