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Au vingtième siècle, Hans Hartung s'est imposé comme une des figures centrales d'une peinture libérée des règles classiques comme de la tentation d'un nouvel académisme : une peinture abstraite, où prime une facture très expressive — une mise en forme qui donne naissance à des formes amples et à des contrastes de couleurs puissants. Cette peinture, tout en étant émancipée, demeure habitée par un sens aigu du contrôle, une adhésion choisie à la maîtrise.
L'exposition cherche à montrer la vision d'un artiste dont la constance du projet est absolument remarquable, mais dont le parcours demeure rythmé par des variations d'exécution surprenantes : pulvérisation et grattage ; utilisation d'instruments invasifs comme des balais de branchage ou des rouleaux à lithographie. Un ensemble inédit d'oeuvres provenant des collections de la Fondation Hartung-Bergman est ainsi réuni au Fonds Hélène & Edouard Leclerc.
Mieux encore, grâce à des prêts exceptionnels, l'oeuvre de Hartung entre en résonance avec celles d'autres artistes : ceux que l'on relie historiquement à "l'abstraction lyrique", mais aussi de grands noms de la scène internationale. Cet ouvrage, mis au service de l'entreprise de réemploi prospectif du vocable "lyrique" à laquelle Xavier Douroux, commissaire, se livre à travers ce projet, réunit des textes de Thomas Schlesser, Juliette Evezard, Judicaël Lavrador et Pauline Mari.