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Haïti est un «Galápagos» historique. Une étude sérieuse de son histoire révèlera l'évolution des méthodes de conquêtes et de domination européennes. Haïti a fait l'expérience de tous les trucs, de tous les abus inventés par l'occident pour marcher vers l'hégémonie. Le plus souvent elle a été la première victime. L'Eglise catholique voulait faire de Colomb un saint. L'idée fut abandonnée quand on apprit que l'amiral avait un fils naturel.
Pour la plupart des religions révélées, le sexe, même consentant, est plus coupable que le meurtre. Tuer au nom du roi, de la patrie ou de Dieu n'est même pas un péché. Les Européens vidèrent un continent de sa population originale pour la remplacer par une population transplantée. Ceci était réalisé à une si grande échelle que de simple marchandise, l'Africain devint une denrée. Si la traite des Nègres n'était que l'aventure d'un seul bateau réalisant un seul voyage et transportant une seule cargaison, ce serait déjà un crime abominable, une indicible monstruosité.
Maintenant pensez qu'elle a été maintenue pendant plus de trois siècles. En Haïti, le mot d'ordre : «Justice, transparence et participation» inonda le pays d'un enthousiasme contagieux. Des professionnels haïtiens en exil depuis des décennies retournèrent en Haïti. L'espoir en un avenir meilleur semblait renaître, Port-au-Prince se couvrit de muraux annonçant une ère nouvelle. Dans un mouvement spontané, le peuple descendit dans les rues et nettoya la ville.
Dans sa foi naïve il chantait : «la prière est montée et la grâce est descendue, Seigneur.» L'euphorie dura sept mois.