Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Platon n'a jamais douté que " dire ", ce geste fondateur par lequel commence la philosophie en Occident, pût modifier durablement l'âme des hommes....
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Platon n'a jamais douté que " dire ", ce geste fondateur par lequel commence la philosophie en Occident, pût modifier durablement l'âme des hommes. Dans le Phèdre (261a), Socrate lui-même décrit la rhétorique comme une psychagogie : un art de diriger les âmes par le biais du discours. Il y propose, et énumère, des conditions d'émergence d'un nouveau type de rhéteur qui soit à la fois compétent et juste : le dialecticien.
À l'inverse, dans le Gorgias, c'est une rivalité entre deux modalités, et deux utilisations différentes, voire contraires, du discours - rhétorique d'un côté, philosophique de l'autre -, qui est présentée comme dangereuse pour le déploiement de la philosophie comme pour les fondements de la cité. Le Gorgias expose, d'une manière particulièrement incisive, et vivante, les présupposés, ainsi que les conséquences, de cette prétention universelle au savoir - prétention à un savoir universel qui guide la rhétorique dans son ambition sans limites de prendre, et de conserver, la place de la philosophie dans ce rôle.