Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
C'est un fait bien connu que les découvertes astronomiques de Kepler ne furent jamais prises en compte par Galilée. " Les voies de la pensée humaine...
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C'est un fait bien connu que les découvertes astronomiques de Kepler ne furent jamais prises en compte par Galilée. " Les voies de la pensée humaine sont curieuses, imprévisibles, illogiques ", en concluait A. Koyré, tandis que Panofsky y voyait " l'un des plus étranges paradoxes de l'histoire ". C'est en 1954 que le célèbre théoricien de l'art s'empare de cette énigme épistémologique en rédigeant Galilée, critique d'art, ouvrage difficile à situer dans les cadres universitaires comme dans la production de Panofsky, et longtemps inédit en français. Théorie des arts et de la musique, numérologie et anamorphose, maniérisme et poésie, cabinets des curiosités et astronomie, trajectoires des planètes et mouvements musculaires, physique et marqueterie, platonisme scientifique et classicisme esthétique : on y croise Galilée aussi bien que Léonard de Vinci, Michel-Ange et le Tasse, Holbein et Kepler, l'Arioste et Arcimboldo. Se déplaçant avec une aisance confondante dans les domaines les plus variés de la culture de la Renaissance, Panofsky trace dans ce livre un itinéraire paradoxal pour comprendre comment un Galilée fut incapable d'assimiler ce que sut découvrir un Kepler, pourtant moins progressiste. Mais guère moins paradoxal est sans doute le fait que ce que Panofsky - contre les habitudes mentales de notre époque - dut associer pour dégager les principes gouvernant la pensée galiléenne, fut justement ce que Galilée lui-même s'était efforcé - contre les habitudes mentales de son époque - de dissocier.