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J'ai 81 ans et je ne veux pas mourir. Si je sors vivante de ce ghetto, je témoignerai. Après quatre ans de cauchemar dans une résidence privée et très bling-bling, je compte bien tenir ma promesse. J'accuse la mafia qui dirige cette belle résidence de maltraitance physique, morale et financière des vieux qui y sont enfermés. J'accuse le clan des promoteurs et bailleurs qui gèrent ce mouroir en toute illégalité de s'en mettre plein les poches.
J'accuse les pouvoirs publics de favoriser ces pratiques abusives en laissant un vide juridique abyssal autour des résidences privées. J'accuse tous les partenaires, hommes de paille, prestataires de service complices de ces prédateurs, de profiter de l'aubaine. J'accuse les familles qui abandonnent leurs vieux dans ces mouroirs de négligence et de laxisme. Journaliste pendant quinze ans, j'ai enquêté sur ma propre maison de retraite avec des méthodes de professionnelle mais un corps de vieille dame : ma situation n'avait rien d'exceptionnel, hélas, tous les gagatorium privés se valent.
Tatie Danièle du mouroir, j'ai laissé mes "petites mémés" là-bas, sous un rouleau compresseur qui broie leur identité, les rend alcooliques, suicidaires ou Alzheimer. Regardez bien ces pauvres vieux démolis. Aujourd'hui, ce sont vos parents. Demain, si vous n'y prenez garde, ce sera vous.
ça ne devrait pas exister
Christie Ravenne est venue s'installer dans une résidence à Ker Eden pour se rapprocher de sa fille et de ses petits enfants. Cette installation vire au cauchemar, elle comprend vite que sa place n'est pas ici, qu'on lui a faire croire des choses pour qu'elle achète un appartement dans cette résidence (elle en a même pris 2 !) Elle nous raconte ses 4 ans passés dans cette résidence, les maltraitances subies quelles soient physiques, morales, financières. Sa santé a beaucoup diminuée mais elle tenait à dénoncer , témoigner alerter les familles, les pouvoir publics.
On sent chez elle son coté journaliste, elle pose des questions, dénonce et ça dérange le personnel et les partenaires de Ker Eden. D'ailleurs, il y a eu toute une histoire juridique après ce livre.
Malgré un sujet "lourd", son style fait que l'ambiance n'est pas plombé.
On lit ce roman et on est terrifié quand on prend conscience que ce qu'elle dit est du vécu, la réalité!