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Considérée longtemps comme le joyau de l'Empire, l'Indochine française est née - comme elle a péri - au prix de longs affrontements militaires et diplomatiques avec l'Empire d'Annam, le futur Viêt Nam. C'est pour obtenir la liberté de la religion catholique et celle du commerce européen, mais aussi pour s'assurer une position proche du marché chinois, que Napoléon III lance la France dans "l'aventure indochinoise" en 1857.
Après deux décennies marquées dans les deux camps par des massacres, des exécutions massives, des mises à sac de villes et des morts opportunes, l'intronisation d'un jeune roi par les représentants de la III ? République naissante permet d'appliquer un traité de protectorat qui leur transfère la réalité du pouvoir. Les gouverneurs généraux Bert et Lanessan prennent conscience de la double nécessité de mener la modernisation de la péninsule et d'y associer les élites autochtones.
Partenaires ou ennemis ? A l'aube du XX ? siècle, au moment où Paul Doumer accélère le développement de l'Indochine tout en soumettant ses peuples toujours davantage, le problème de la démocratie politique est déjà posé... Quarante ans d'incompréhension puis huit années de guerre ne permettront pas à la France d'apporter elle-même la réponse.