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Bernard Mandico est né en mars. Enfant déjà, il fuit la cruelle
réalité en traversant le miroir où il côtoie lièvres écorchés et
petites filles en fleurs ; les mêmes qui se sont amusés à
torturer Henry Darger et Lewis Caroll. La réalité le rappelle,
mais il lui échappe définitivement en devenant cinéaste. Il
écrit et réalise de nombreux films courts, moyens, brefs,
étranges, organiques, plus ou moins primés, plus ou moins
vus.
Il cavale et tourne en Islande, erre en Sibérie, à Varsovie,
il organise une rétrospective Walerian Borowczyk. Ce cinéaste
lui inspire un film, Boro in the box, présenté à la quinzaine des
Réalisateurs en 2011. Mais la réalité rôde encore. Bertrand
développe aussi des longs-métrages surréels, Prairie, L'homme
qui cache la forêt, J'ai tué Franck Red… Puis court encore,
dérobe des carnets dans lesquels il trace les images arrêtées
d'un film cruel.
Cette nouvelle cavalcade le mène jusqu'aux
éditions Cornélius où il marque une pause. Mais déjà ses
jambes s'agitent. Il resserre ses lacets, et…