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Il n'est pas facile d'apprécier avec exactitude le poids des croyances dans le vie sociale. Dans certaines circonstances (révolution religieuse ou effervescence idéologique) ce poids paraît décisif ; à d'autres périodes, plus étales, où les conflits d'intérêts et les luttes pour le pouvoir semblent l'emporter, ce poids paraît beaucoup plus faible, à tel point que l'on a pu considérer ces croyances (avec leur cortège d'images, de symboles, de mythes ou de raisons) comme le simple reflet d'une "base réelle" objective.
A tort d'ailleurs, puisque, dans une situation sociale, éléments dits objectifs et représentations sont en interdépendance constante. Bref l'imaginaire (ou le symbolique) est constitutif de l'action sociale. Ce livre regroupe deux séries de textes. La première s'efforce d'approfondir quelques aspects de cet imaginaire social (rôle et fonction du mythe, nature de l'idéologie, importance des catégories interprétatives...).
La seconde traite du messianisme depuis sa source biblique jusqu'à ses prolongements dans les idéologies contemporaines : trois exemples sont développés, empruntés au Moyen-Age, à la Renaissance, et à l'âge des Lumières.