En cours de chargement...
Force est de constater que devant l'ampleur du phénomène de
la criminalité financière et de son caractère transnational
grandissant, nous sommes parfois éblouis par la place
importante occupée par la fraude, sous ses différentes formes.
On ne peut cependant pas limiter la criminalité financière à un
ensemble hétéroclite de fraudes multiformes. Le phénomène
de la criminalité financière offre une variété et une complexité
bien plus grandes que la seule réalité des fraudes.
Le présent
ouvrage traite des dimensions morales rattachées à trois types
de crimes financiers dont l'ampleur est devenue planétaire : la
corruption, le blanchiment d'argent et le cyber-crime. A
chaque fois que nous analysons un crime financier, nous
devons nous demander quelle perspective éthique il convient
d'adopter. A quelle théorie éthique souscrivons-nous ? Le
kantisme, l'utilitarisme, la pensée aristotélicienne, l'éthique
existentialiste, l'éthique post-moderniste ? Dans cet ouvrage,
l'approche kantienne a été généralement adoptée, en regard des
crimes financiers étudiés.
Mais l'utilitarisme a parfois sa
raison d'être, quant à certaines dimensions propres à ces
crimes financiers. Pour chacun des crimes en question, c'est
toute notre conception de l'être humain qui est mise en jeu,
selon l'approche que nous retenons pour les considérer.