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Plus de 100 000 citoyens exercent des fonctions politiques dans les communes, dans les cantons ou au niveau de la Confédération. La plupart le font à titre bénévole et en dehors de leur activité professionnelle. Mais aujourd'hui, le système de milice, ce fondement de la construction de l'État suisse, vacille. Alors que les politiciens professionnels siègent toujours plus nombreux au Parlement fédéral, les communes peinent à trouver des candidats pour des fonctions locales.
La professionnalisation et un déficit participatif sapent la conception coopérative de l'activité étatique en Suisse. Le nouveau livre d'Avenir Suisse éclaire le système de milice politique suisse dans toute sa profondeur : communes, cantons et Confédération. Il lance l'idée de vivifier le système de milice avec un « service citoyen pour tous ». Une telle reconnaissance active de la culture de milice pourrait à long terme s'avérer un moyen plus libéral et responsable que le statu quo.
En effet, la Suisse dispose avec le système de milice d'une institution unique, qui renforce le sentiment d'identité entre le citoyen et l'État, favorise le consensus et la
capacité de compromis et limite la bureaucratie. Cet État citoyen doit reposer sur des citoyens qui s'engagent activement et le gèrent eux-mêmes.