Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Poursuivre la mémoire des lieux, rendre vivace et perceptible le son sourd du martèlement des chariots et des bobines, des fines barres et Jacquard...
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Poursuivre la mémoire des lieux, rendre vivace et perceptible le son sourd du martèlement des chariots et des bobines, des fines barres et Jacquard des métiers Leavers, les interjections des tullistes et la vie grouillante des ateliers, c'est. ce que dessinent eu filigrane les photographies de Michael Kenna à Calais. Il parcourt les usines, l'appareil rivé à son œil scrutateur et décèle les interstices de vie, la poésie de l'intime. Son regard agit comme révélateur des accidents et des existences passées et présentes, ces vies encore bruissantes dans les usines de dentelle, parfois rendues à leur pure architecture de nefs gothiques aux minces piliers de fonte, aux planchers usés luisant de graphite.
Michael Kenna saisit le souffle de l'insignifiant, traçant les lignes d'un voyage où les voix des acteurs de cette histoire marquent l'inconscient collectif et forgent les qualités d'un espace dessinant les traits d'un peuple laborieux. Les paroles des ouvriers font le contrepoint des photographies de Michael Kenna comme le papier à musique d'un orgue de barbarie. Voyageur iinrnobile et tenace. l'artiste traverse autant la conscience des gens qu'il met à nu la poésie extrême des objets, l'insignifiante nécessité des choses. Il poursuit une quête qui le guide avec ténacité de lieux en lieux chargés de mémoire dans leur intimité absolue, le reliant à eux et au monde.