Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Est-elle nasse, cratère ou buccin, cette Gironde qu'un poète nous dit finir en corne d'abondance ? Elle piège les poissons migrateurs, les eaux s'y...
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Est-elle nasse, cratère ou buccin, cette Gironde qu'un poète nous dit finir en corne d'abondance ? Elle piège les poissons migrateurs, les eaux s'y mêlent et les grands navires y cornent encore leurs départs dans la brume. Deux grands fleuves s'y noient jusqu'à perdre leur nom. Ce n'est pas si commun. Ainsi la mer de Paille porte un non différent du Tage qui l'engendre. Pierre Siré les compare : " La Gironde est aussi, par fois, une mer de paille. Elle est encore, quand il lui plaît, une mer d'airain ou d'acier mat. " Elle est surtout la grande référence des habitants. Qu'ils soient ribeirous (du Médoc), gabays (de rive droite) ou ilous - ce qui est rare aujourd'hui -, les hommes d'ici ne jurent que par " la rivière ", ce qui est leur façon d'appeler l'estuaire - ce mot récent, ce mot de géographe, qu ne saurait s'énoncer tendrement. Ils aiment " la rivière " pour toute l'eau qui passe et le vin qu'on y boit. Les châteaux la montrent de leurs terrasses, les citadins l'ont sous leurs balcons les amateurs la voient de leurs gloriettes et " ceux d'ailleurs " la cherchent dans les guinguettes. Le plus petit changement de lumière la transforme et la brume la fait immatérielle. Ici rien n'est jamais figé. Même les îles ne sont pas achevées, et tout peut être, à tout instant, rêvé.