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L'argumentation qui est ici présentée ne consiste pas à tenter de récuser la critique par des arguments a priori. Elle veut aboutir à l'affirmation d'un Dieu personnel, en proposant un cheminement valide et efficace, en dépit des critiques. L'auteur s'inspire de façon parfaitement explicite de la métaphysique de l'acte dont on peut soutenir qu'elle réussit à penser le principe sans le convertir en représentation.
Dans son Essai de 1962, J. D. Robert avait pris comme base l'analyse de la pensée scientifique. Dans ce nouvel Essai, il s'agit de partir de l'analyse du beau et de la création artistique pour parvenir, non plus au Dieu-Vérité, mais au Dieu-Beauté. De telle sorte, comme le fait remarquer Jean Ladrière, que, si le premier effort restait à certains égards dans un horizon classsique, le second met en relief, de façon entièrement renouvelée et singulièrement saisissante, une composante de la connaissance de Dieu qui est le plus souvent laissée dans l'ombre.
Si le Père Robert, poursuit J. Ladrière, a pu tracer ce cheminement et nous y invite à sa suite, c'est qu'il appartient à cette famille d'esprits en lesquels la vigueur spéculative est inséparable de l'attention, du sentiment et de l'écoute de la sensibilité. La parole philosophique qu'il nous adresse nous touche, en même temps qu'elle nous éclaire, parce qu'en elle s'atteste l'engagement de l'existence.
En elle se disent à la fois les raisons de l'intelligence et les certitudes du coeur. Jean-Dominique ROBERT est né à Liège en 1910. En 1939, doctorat en théologie (thèse sur Le problème de l'humanisme chrétien). De 1940 à 1967, professeur de métaphysique et de noétique au Collège de Théologie et de Philosophie des Dominicains de La Sarte-Huy. Membre de la Société Philosophique de Louvain et de la Société Belge de Logique et de Philosophie des Sciences.
Depuis 1974, membre de l'Académie Internationale de Philosophie des Sciences.
