Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Il y a une apparence. Celle d'un monde plus ouvert, plus accueillant à une homosexualité plus visible. Il y a néanmoins une réalité. La réalité...
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Il y a une apparence. Celle d'un monde plus ouvert, plus accueillant à une homosexualité plus visible. Il y a néanmoins une réalité. La réalité de ceux qui subissent encore l'insulte, la violence harassante parce qu'ils sont " pédés ", " gouines ", ambivalents, ambigus ou transformés. Parce qu'ils sont du " monde des enculés ". Cette brutalité est encore plus terrible dans l'univers fragile et confus des adolescents. Et plus symptomatique à l'école. L'école justement. Ce bastion de l'homophobie silencieuse. Alors que l'Eglise, cet autre pilier du rite et des valeurs, la condamne donc lui rend la grâce d'exister, l'école ignore l'homosexualité. Dans cette institution qu'on rêverait exemplaire, le corps n'est qu'une évanescence, l'homosexuel(le) n'existe pas. L'école est-elle homophobe ? Oui, aucun sans doute. Par omission, par lâcheté, par ignorance, ou pire par crainte de la contamination. Cela mérite bien un grand débat. C'est ce que souhaite Guillaume Tanhia, journaliste et réalisateur de documentaires, ancien rédacteur en chef du magasine gay et lesbien Tabloïd.