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Rien ne laissait présager l'étonnante destinée qui fut celle d'Eloy Chapsal, fils d'un chaudronnier aurillacois. Sa vocation pour la peinture apparaît alors qu'il est encore très jeune. En 1830, il s'expatrie et intègre l'École des beaux-arts de Paris, où les grands maîtres Antoine-Jean Gros, Merry-Joseph Blondel et David d'Angers assurent sa formation. Il expose annuellement au Salon dès 1840. Ses oeuvres sont remarquées chaque année par les critiques d'art parisiens, et font l'objet de nombreux articles élogieux.
Pourtant, alors que sa carrière artistique semble très bien engagée, Eloy Chapsal rentre définitivement dans sa ville natale, où il devient le peintre d'histoire et le portraitiste officiel d'Aurillac et ses environs. Atteint d'une affection goutteuse depuis 1845, il quitte progressivement les stations de l'atelier, jusqu'à cesser de peindre totalement. Toutefois, Chapsal ne sombre pas dans l'inactivité, puisqu'en 1853 il devient le premier directeur du musée d'Aurillac, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1882.
Son oeuvre, dont seule une petite partie a pu être localisée, est constituée de nombreux portraits mais aussi de peintures religieuses, de paysages et de peintures de genre. Les très nombreux dessins et les quelques esquisses peintes sont révélateurs d'une inspiration variée. Ses oeuvres sont principalement conservées dans le Cantal, au musée d'Art et d'Archéologie d'Aurillac, mais beaucoup de demeures privées renferment encore des toiles du peintre.
Aujourd'hui, Eloy Chapsal apparaît comme un acteur important de la vie aurillacoise, et son parcours permet de mieux comprendre les structures artistiques françaises du XIXe siècle.