Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" En écrivant Des Poissons plein la Tête je pensais en avoir fini avec mes histoires de pêche un peu vaines. J'ignorais qu'en réalité, je m'étais...
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" En écrivant Des Poissons plein la Tête je pensais en avoir fini avec mes histoires de pêche un peu vaines. J'ignorais qu'en réalité, je m'étais terré moi-même en m'inoculant le poison de l'écriture. Je fus encouragé dans cet exercice hasardeux par des lecteurs qui m'ont convaincu qu'il restait une petite place dans votre monde consumériste, pour les histoires peu raisonnables. Des esprits taquins en rajoutèrent et m'invitèrent à enfoncer le clou, à pousser le paradoxe à son comble, c'est-à-dire à traquer le pêcheur dans ce qui l'anime profondément : la quête de la belle émotion. Quitte à en payer le prix fort : celui des bredouilles répétées. Dans sa subtile préface, l'ami Gérard PIERRE, celui dont je parle dans l'épilogue du précédent ouvrage, nous invite à philosopher sur cette culture de l'échec qui colle à la peau de tant de coureurs de rivières comme une vieille défroque injetable. Bien sûr, dans ce petit livre, il y a bien quelques histoires de captures inespérées mais elles ne sont là que pour décorer. L'essentiel se situe ailleurs, dans ce qui constitue le sel de la vie : la dérision (beaucoup), les belles rencontres (souvent), un brin de nostalgie (presque toujours), quelques clins d'exil aux valeurs de justice, d'amitié, de partage. Enfin, en ma qualité de celte patenté, amateur d'irrationnel, je ne pouvais repasser dans la vallée du LECHER sans rencontrer l'âme de feu Erwan TROADEC, mangé par les saumons il y a quelques années et vous livrer les impressions de ces retrouvailles bizarres. Je vole le mot de la fin à l'ami Gérard. Il tombe de la bouche d'un saumonier rasséréné après une longue série d'échecs : "D'habitude j'étais bredouille, aujourd'hui, j'en ai raté un" ".