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Le jansénisme a marqué la sensibilité religieuse de la France et, plus généralement sa façon d'être et de sentir ; il a particulièrement marqué l'Yonne et les traits de son paysage politique comme de sa pratique et ce, bien après la disparition de la querelle théologique doctrinale. Aujourd'hui encore qu'est-ce qui nourrit l'attrait de cette pensée et de cette façon d'être ? Les premiers entretiens d'Auxerre, renouvelés chaque année, ont porté sur le thème : "Le jansénisme et la déchristianisation dans l'Yonne".
Les participants ont d'abord examiné les données propres à l'Yonne pour étudier ensuite les mouvements de portée nationale (jansénisme, gallicanisme, postérité laïque) illustrés par : la vie religieuse au XVIIIe siècle dans ce diocèse marqué par le long épiscopat de Monseigneur de Caylus, dernier évêque janséniste ; le mouvement des vocations et l'édition clandestine des Nouvelles ecclésiastiques ; l'affrontement entre gallicans et ultramontains tout au long du siècle ; le comportement politique et religieux, pendant la Révolution, du département de l'Yonne (un des rares départements dans lesquels les prêtres assermentés furent majoritaires) ; son évolution pendant le XIXe siècle marquée par un fort courant anticlérical dont Paul Bert est l'expression la plus noire.
Autant de sujets traités et débattus par François Goguel, Léo Hamon, l'abbé Plongeron, Pierre Lévéque, Pierre Ordioni, l'abbé Leboeuf, René Rémond et Jean-Pierre Rocher.