Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Partout où nous trouvons réunies dans un seul geste plusieurs intentions contradictoires, le résultat stylistique appartient à la catégorie du...
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" Partout où nous trouvons réunies dans un seul geste plusieurs intentions contradictoires, le résultat stylistique appartient à la catégorie du Baroque. L'esprit baroque - pour nous exprimer à la façon du vulgaire - ne sait pas ce qu'il veut. Il veut, en même temps, le pour et le contre. Il veut - voici des colonnes dont la structure est un pathétique paradoxe - graviter et s'enfuir. Il veut - je me souviens d'un certain angelot, appartenant à certaine grille d'une certaine église de Salamanque - lever le bras et descendre la main. Il s'éloigne et il se rapproche dans la spire... Il bafoue les exigences du principe de contradiction [... ] .
" Au premier regard jeté sur la fenêtre de Thomar, le spectateur reconnaît tous ces caractères : une tendance au pittoresque remplaçant l'exigence constructive propre au classicisme ; le sentiment de la profondeur, acquisition par l'architecture d'une sorte de troisième dimension, ce symptôme aussi clair que décisif ; le dynamisme remplaçant le goût par l'apparence de stabilité ; les "formes qui s'envolent"; l'emploi cru d'éléments morphologiques naturels. Et, par-dessus tout, cette propension à ce qui est théâtral, luxueux, contourné et emphatique, que la sensibilité la moins exercée remarque immédiatement dans le Baroque. Ni le Bernin, ni Churriguera n'ont jamais surpassé cette fenêtre de Thomar, même à l'heure du plein fleurissement du rococo. "