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"Des héritiers sans testament" : cette formule, inspirée de René Char, laisse entendre que l'héritage laissé par une génération à la suivante n'est plus lisible. On n'a jamais si bien conservé le passé qu'à notre époque, et pourtant nous éprouvons un sentiment de rupture, réelle ou supposée, par rapport aux âges précédents. L'avenir qui nous attend (que nous ferons ?) n'apparaît pas clairement. Aux yeux de beaucoup de nos contemporains, il a cessé d'être le lieu du progrès et de la réalisation des utopies pour devenir menaçant.
Comment éduquer dans ce contexte ? Que transmettre ? Le colloque qui s'est tenu les 15 et 16 janvier 2010 au Collège des Bernardins a abordé ces questions décisives pour notre société en croisant les approches philosophiques, bibliques et théologiques, l'art et les sciences humaines, en interrogeant les traditions religieuses et éducatives, en confrontant leurs discours aux problèmes concrets qui se posent sur le terrain de l'éducation.
Sans naïveté, sans fermer les yeux sur les difficultés, nous nous sommes proposé de voir cette situation comme une chance la chance d'un monde ouvert , et comme un appel l'appel à réfléchir sur le sens de l'éducation et sur la responsabilité des éducateurs aujourd'hui. Ce colloque est un point de départ pour les travaux du département "Sociétés humaines et responsabilité éducative" du pôle de recherche du Collège des Bernardins.
