Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Laszlo Székely est né à Budapest à la fin du XIXe siècle. Agé d'à peine vingt ans, il quitte son pays sur un coup de tête et se fait engager comme...
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Laszlo Székely est né à Budapest à la fin du XIXe siècle. Agé d'à peine vingt ans, il quitte son pays sur un coup de tête et se fait engager comme planteur à Sumatra. L'île faisait alors partie de l'empire colonial hollandais, et la " mise en valeur " de la côte Est venait tout juste de commencer. Székely s'est trouvé le témoin direct de cet événement majeur de l'histoire du colonialisme batave. Loin de porter un quelconque jugement sur cette réalité, il décrit avec surprise et naïveté le monde féroce des planteurs blancs qui vivaient souvent dans une solitude aujourd'hui difficile à imaginer. Il nous parle des nyay, ces concubines indigènes qui adoucissaient l'existence des planteurs, mais dont tout le monde feignait d'ignorer l'existence - prude protestantisme oblige ! - et décrit avec réalisme la brutalité de traitement des coolies indigènes. Une scène d'amok se termine par l'assassinat pur et simple du forcené, une chasse à l'éléphant prend une tournure plus que scabreuse. Dans cet univers impitoyable, les beuveries constituent, alors, le rare point de rencontre salvateur...
Le récit de Székely a été publié en Hongrie au début des années vingt. Traduit en allemand et en anglais dix ans plus tard, il a fait sensation aux Pays-Bas et, parmi les 125 000 Hollandais de la colonie, provoqua de vives réactions.