Le 6 novembre 1943, la police allemande, la Gestapo, fait irruption dans la maison de la famille Périn, à Montgeron, près de Paris. Ils ont su, par une dénonciation, qu'ils y trouveraient un poste émetteur clandestin du réseau C.N.D. du Colonel Rémy. Malgré le mutisme de tous, ils finissent par le découvrir et arrêtent Jean-Jacques, âgé de 22 ans, et son frère Georges, 18 ans. Ce dernier sera relâché (par erreur), mais Jean-Jacques va connaître la prison de Fresnes, puis le camp de Royalieu près de Compiègne, avant d'être déporté à Buchenwald. Dans le récit qu'il publie ici, plus de cinquante ans après, Jean-Jacques Périn a voulu témoigner, après d'autres, e l'indicible horreur des camps nazis où les hommes sont réduits à ne plus être qu'un numéro matricule, une main d'œuvre gratuite qu'on brûle après usage dans de sinistres fours crématoires. Jean-Jacques Périn a eu la chance de survivre à l'enfer nazi. Il assistera à la libération du camp par l'armée Patton le 11 avril 1945, qui fut, écrit-il, "le plus beau jour de ma vie". S'il est un devoir, pour chacun, de se souvenir et de témoigner, le récit de Jean-Jacques Périn éclaire d'une lumière personnelle ces années noires, ainsi que le souligne Henri Amouroux dans la préface.