Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Henri Birault nous a quittés le 16 avril 1990, après quatre décennies d'une carrière universitaire exceptionnelle, principalement à Lille et à Paris....
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Henri Birault nous a quittés le 16 avril 1990, après quatre décennies d'une carrière universitaire exceptionnelle, principalement à Lille et à Paris. Il aura peu écrit, mais d'une écriture toujours sobre et minutieuse, qui frappe l'écart et trace de nouvelles délimitations, qui densifie et allège en même temps. D'où l'importance que revêt la présente publication, ouvrage posthume donc et second ouvrage après L'Expérience de la pensée (1978). Car c'est le prodigieux travail de méditation et de commentaire commis à l'endroit de ses trois grands Lebe-Meister (maîtres de vie) et pour la cause desquels il s'est fait infatigable Lese-Meister (maître de lecture), qu'il rend accessible. Trois parties le structurent ainsi naturellement ; la première est intitulée "" Pascal: christianisme et philosophie " ; la seconde, " Nietzsche : antichristianisme et philosophie " ; la troisième, " Heidegger : ontothéologie et pensée de l'être •". Loin des arrogances de la tabula rasa, Henri Birault avait choisi la modestie du contrepoint, s'approvisionnait à la mesure du provisoire, répondait dans ce qui est simple, se rendant apte à la belle ironie. Le simple de la pensée, il l'éprouvait en méditant l'être, le temps et la mort. Penser pour tenter de dire l'impensé de la pensée, de toute pensée. Ce fut sa quête. Il la voulait salutaire au risque de tous les périls, résolument non blasphématoire donc exposée, frontalement ouverte au monde défait de ses mensonges. Elle ne pouvait qu'être mystérieuse.