J'ai découvert un auteur de talent et une histoire forte en lisant ce livre.
Tout d'abord l'histoire. L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie, celle de son grand-père. Haut gradé de l'armée britannique, ce dernier a en effet vécu en Allemagne après la seconde guerre mondiale. A l'époque, les familles des officiers devaient s'installer dans le cadre de l'opération de « dénazification » mise en oeuvre par les pays vainqueurs de la guerre. Le grand-père de Rhidian Brook avait alors décidé de cohabiter avec la famille allemande qui était propriétaire de la maison dans laquelle
il devait habiter.
De ce fait, l'auteur a décidé de romancer cette démarche si singulière. On ne sait si toute l'histoire est inventée ou si certains éléments sont biographiques. Ce que l'on sait tout de même, c'est que rares ont été les histoires de ce genre.
On découvre alors des personnages forts issus de deux familles. L'une est allemande, composée d'un père qui, pendant la guerre n'était pas pour le parti nazi, et de sa fille, élevée selon les principes de la jeunesse hitlérienne. L'autre famille est britannique. Le père est dans l'armée et n'a pas vu sa femme et son fils depuis 3 ans. De cette guerre, chacune de ces familles a perdu un proche.
La cohabitation, les a priori, le ressentiment, les conditions de vie, toutes ses informations sont extrêmement bien retranscrites par l'auteur. Le style est fluide et agréable, le rythme est soutenu sans être trop rapide.
En somme, une lecture très agréable et une histoire qui permet d'en savoir plus sur une période de l'histoire de l'Allemagne moins traitée dans les romans. De ce fait, j'ai apprécié revenir sur la période d'après guerre, lire les descriptions des villes détruites et la manière dont les allemands ont vécus cette période, ainsi que la manière dont les britanniques ont appréhendé leur mission dans ce pays en reconstruction.
Dans le pays des autres aussi...
Basé sur une histoire familiale, ce roman évoque la vie d'une famille anglaise qui a réquisitionné une villa allemande après la guerre. le militaire anglais convaincu de la fraternité a proposé aux propriétaires de partager la maison au lieu de les expulser. la paix est à construire dans le pays mais aussi au sein de la vie quotidienne.
On découvre toute la vie d'après-guerre : la misère, le froid, le manque de tout sauf de tabac et d'alcool, mais aussi les trafics en tout genre;
Seul bémol, dans une ville de la taille de Hambourg, on retrouve toujours les mêmes personnages (une dizaine) dans toutes les occasions et situations.