Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Une littérature ne se définit pas seulement par rapport à ses propres héritages. Elle se mesure aussi à la différence, proche ou lointaine, de modèles...
Lire la suite
Une littérature ne se définit pas seulement par rapport à ses propres héritages. Elle se mesure aussi à la différence, proche ou lointaine, de modèles étrangers, parfois dominants. Dans l'Italie de l'entre-deux-guerres, le « retour à l'ordre » s'impose notamment à travers la réception critique des auteurs français contemporains : antagonismes trop faciles, partis pris opposés que vient miner la référence au classicisme, à la fois partagée et rejetée, selon qu'elle est l'expression de nationalismes étroits ou qu'elle se fait dialectique universelle de l'Innocence et de la Mémoire. Axe majeur, l'amitié de Paulhan et Ungaretti aboutit, avec l'édition française de Vie d'un homme, en 1939, à une expérience limite de l'altérité : l'appropriation de la langue de l'autre, dans une traduction sans original. D'autres voies sont ici explorées : les traductions, minutieusement étudiées, de poètes dans les deux langues ; les débats engagés par les principales revues françaises et italiennes. Se profilent alors le classicisme méditerranéen d'Audisio, l'hermétisme chrétien de Carlo Bo, les figures à maints égards inclassables de Larbaud et de Savinio, les médiations diverses de Fiumi et de Crémieux... Tableau contrasté, asymétrique, d'une époque littéraire trouble et fraternelle.