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Depuis la découverte de son oeuvre par Zenon Przesmycki en 1897, Cyprian Norwid, mort en 1883 dans un oubli total dans un hospice de vieillards à Ivey, n'a cessé de grandir et de prendre de l'importance jusqu'à rivaliser avec Adam Mickiewicz et Juliusz Slowacki. Admiré par Henri Bergson, André Gide, Joseph Brodsky et Jean Paul Il qui le considérait comme " l'un des plus grands poètes et penseurs de l'Europe chrétienne ", son influence a été décisive pour le développement de la culture polonaise de la première moitié du XXe siècle dans le domaine de la poésie, du théâtre, des arts plastiques, de l'architecture, de l'artisanat artistique voire du cinéma.
Stupéfiant précurseur et visionnaire s'adaptant sans cesse à la marche de l'Histoire, Norwid se distingue par l'universalisme de sa pensée qui, selon son principe préféré de l'harmonie des contraires, puise à la fois dans la spiritualité de l'Occident et dans celle de l'Orient, surtout de l'ancienne Chine, comme le confucianisme et le taoïsme. Cette étude tente pour la première fois d'établir en quoi consiste cette influence.
À l'heure où ces deux parties du monde se rapprochent et collaborent, l'importance de la pensée de Norwid revêt une actualité capitale et peut servir de pont entre ces deux civilisations comme c'est déjà le cas de la musique de son ami, Frédéric Chopin...