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Cet essai est un hymne à l'espérance mais, en même temps, une prise de conscience. Il pose un regard résolument tourné vers l'avenir de la Côte d'Ivoire. Péniblement, tout doucement, mais certainement, la crise ivoirienne s'inscrit peu à peu dans le passé de notre histoire. Pourtant, à la veille des prochaines présidentielles et en dépit des espoirs nourris, des questions importantes restent en suspens.
Les rebelles auront-ils déposé les armes à temps pour les élections ? Ou devrons-nous consentir à une exception constitutionnelle de plus ? Le pays sera-t-il effectivement réunifié et l'autorité de l'Etat partout rétablie ? Rien n'est moins sûr à quelques mois du scrutin. Mais ce n'est pas tout. Il plane sous le ciel ivoirien une incertitude plus inquiétante encore, voire menaçante... Que se passera-t-il à l'issue du processus électoral ? Toutes les parties concurrentes accepteront-elles leur défaite le cas échéant ? Ou devra-t-on craindre une autre rébellion ? Cette inconnue est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.
Si par ailleurs, l'aboutissement des élections est une condition sine qua non au retour de la normalité, elle n'en représente qu'une étape. Car nous devons aller au-delà de la normalité. Après les élections, d'autres défis attendent la Côte d'Ivoire : restaurer la cohésion nationale et relancer le développement économique. Ces objectifs, nous les atteindrons si nous prenons la juste mesure des différents types de patriotisme qu'il faut intégrer afin de relever l'ultime grand défi de l'après-crise : celui de bâtir en Côte d'Ivoire une nation digne de ce nom.